Florence, habitante des Molières (Essonne), donnait des cours de français au centre d'hébergement d'urgence de Forges-les-Bains, fin 2016. C'est là qu'elle rencontre Réza, jeune Afghan (25 ans, à l'époque).

Elle est impressionnée par ce jeune homme qui suit assidûment tous ses cours et même en redemande, avide d’apprendre à parler la langue de ce pays où il espère tant pouvoir vivre. Encore plus impressionnée quand elle découvre que le français sera sa dixième langue, après le hazaragi (sa langue maternelle), le dari et le pachto (les langues officielles de son pays), le farsi, l’urdu, l'hindi, l’anglais, le danois et le suédois, toutes apprises « en chemin ». Car Florence est surtout touchée par l'histoire de ce garçon, à peine plus âgé que son fils mais passé par tant de peurs, d’incertitudes et d'espoirs depuis son départ précipité d’Afghanistan, huit ans plus tôt, témoin d'un événement qu'il n'aurait pas dû voir et qui lui fait risquer la mort dans son pays.

Elle se dit qu'il faudrait faire un livre ce périple juste incroyable.

En mai 2018, alors que Reza est toujours en attente de l'appel qu'il a fait auprès de la CNDA (cour nationale du droit d'asile) pour tenter d'obtenir son statut de réfugié, Florence, connaissant mon métier d'écrivain-biographe, me le présente : il est d'accord pour « raconter ».

Pendant des heures, il le fera, dans un français déjà presque courant. Puis, j'ai écrit Seul face à l'exil, au plus proche de ses mots, avec la volonté que Réza se retrouve vraiment dans ce livre dont il est le co-auteur

©Photo de Joël Prince 

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