Michèle Simonnet, comédienne deux fois nominée aux Molières :

 

« Très vite, vers 13 ans, j’ai dit : « Je veux être comédienne. » Cela n’a pas soulevé, c’est le moins que l’on puisse dire, l’enthousiasme de ma mère, qui m’élevait seule depuis la mort de mon père. Comme tous les parents, elle s’inquiétait de la précarité de ce métier, de son peu de stabilité. Mais c’était pour moi une vraie passion. Pour tenter de me décourager, ma mère m’a fait rencontrer quelqu’un du métier, qui a passé tout l’entretien à m’énumérer les inconvénients que j’y trouverais. C’était un grand service à me rendre et j’essaie d’ailleurs de faire de même avec tous les jeunes qui viennent me voir en me disant « je veux être comédien.ne ». Si cela suffit à faire changer d’idée, c’est qu’on n’était finalement pas très motivé. De mon côté, ce monsieur ne m’a pas impressionnée.

En 5e, j’étais au lycée La Fontaine. Pour une fête, la professeure de français avait monté une adaptation d’Aymerillot, de Victor Hugo, tiré de La légende des siècles, et je devais jouer le rôle d’Aymery. Au moment de le faire, j’ai été prise d’un trac total et n’y suis allée que violemment poussée par des camarades. Cela peut sembler un début bien peu prometteur ! C’est simplement que, pour moi, cela avait déjà une importance vitale. Et j’ai un souvenir très fort, très présent de ce premier moment en scène. » 

 

 

Et si cet extrait du témoignage de Michèle Simonnet vous a intéressé.e...

... le texte intégral est dans le livre Talents que vous pouvez trouver ici