Sylvain Allemand, « plus de 500 entretiens réalisés sur le territoire de Paris-Saclay » :

 

« L’écriture est donc entrée dans ma vie par le biais de ma profession, quand je suis devenu journaliste, au début des années 90. Depuis, je n’ai jamais cessé d’écrire. Et plus j’écris, plus je me dis que l’écriture pourrait être la panacée, la source de mon bonheur permanent. Même si elle est toujours pour moi un moment éprouvant et laborieux, même si ce n’est jamais simple, même s’il faut me mettre à sa disposition car elle me travaille autant que je la travaille. J’ai pris conscience qu’il fallait la laisser venir à soi. Je marche beaucoup et c’est souvent pendant ces moments-là que surgit, sans que je sache comment, la première phrase de mes articles, celle qui sera la clé de tout parce qu’elle va impulser le rythme général. L’écriture offre des moments prodigieux et pour les vivre, ça vaut la peine, non pas de souffrir, mais de s’atteler à ce labeur toujours difficile. Mes articles, je les écris, je les lis, je les relis et les rerelis. En prenant soin de laisser de temps en temps « reposer la pâte ». Et à un moment donné, le texte s’impose. C’est aussi pour cela que j’aime bien l’idée que je suis un instrument de l’écriture. C’est moi qui écris mais je participe à un processus qui me dépasse, qui produit ses effets à l’insu de mon plein gré et qui fait qu’en me relisant pour la nième fois, tout à coup, je vais me dire : « Waouh, j’y suis ! » Après cette ultime relecture, l’article peut vivre sa vie et je suis prêt à assumer face aux remarques, qu’elles soient agréables ou désobligeantes. »  

 

 

 

 

Et si cet extrait du témoignage de Sylvain Allemand vous a intéressé.e...

... le texte intégral est dans le livre Talents que vous pouvez trouver ici