Ferme des 100 terres 

(Extrait choisi de Terres Toujours Précieuses)

« Ce qui serait intéressant, sur le Plateau de Saclay, ce serait de pâturer les forêts, la journée et de parquer les bêtes sur les champs à céréales la nuit. On retrouverait quelque chose d’historique car il ne faut pas oublier que, dans l’histoire de l’agriculture, la principale richesse de l’élevage était de pouvoir favoriser la production de plantes grâce aux déjections des animaux et à l’engrais qu’elles représentaient. Tout est bien résumé dans l’adage : « La richesse d’un paysan, c’est la hauteur de son tas de fumier » ! Il y a en effet deux solutions pour enrichir un sol et en faire une terre arable : mettre le feu à la forêt ou ramener des animaux pour faire ce qu’on appelle un transfert de fertilité animale. Les moutons sont des animaux peureux. Étant à découvert quand ils mangent, ils avalent tout rond et ce n’est que quand ils sont en sécurité, qu’ils « ruminent » et digèrent. Ce qui explique qu’ils font leurs crottes là où ils dorment. On parquait donc les animaux la nuit sur la surface qu’on voulait amender, de façon à pouvoir la cultiver avec plus de réussite l’année suivante. Ce n’est plus du tout ainsi dans nos systèmes agricoles. La ville offre pourtant des opportunités de travailler à nouveau de cette façon, en ouvrant de nouvelles surfaces pour faire pâturer les animaux : les espaces verts. Mettre ceux-ci en synergie avec les terres agricoles peut donner des résultats très intéressants. »                                                   

Olivier Marcouyoux

Un jardinier-berger prêt à revenir à l’alliance élevage/production de plantes

 

Et si cet extrait vous a intéressé(e)...

... le texte intégral de la ferme des 100 terres est dans le livre Terres toujours Précieuses que vous pouvez trouver ici