C’est en interviewant Michèle Simonnet, Giffoise, comédienne, deux fois nominée aux Molières, que m’est venue l’idée de ce livre. Comme je le lui avais demandé, elle me racontait (pour Gif au cœur) « son » Gif-sur-Yvette. Son attachement à cette commune où elle est née presque « par hasard », dans la maison de vacances de ses grands-parents, la promesse qu’elle s’était faite, dès toute petite, d’y habiter un jour. En l’écoutant, j’ai eu envie de l’entendre me parler aussi de son métier, de sa passion pour le théâtre, jaillie en lisant L’aiglon, à 10 ans. Dès cette lecture, elle a rêvé d’interpréter « Flambeau, vieux grognard magnifique, et de porter ainsi la voix des anonymes » alors qu’elle n’avait jamais pénétré dans un théâtre. Je lui ai demandé si elle était partante pour une 2^e interview. Elle m’a dit oui. Mon projet était né. 

J’ai ensuite pris une feuille et noté toutes les personnes qui pourraient trouver leur place dans ce livre sur les talents du territoire. Celles que je connaissais personnellement, d’autres dont j’avais entendu parler. Il m’a rapidement fallu deux pages, puis trois. Notre territoire foisonne de talents. Peut-être m’étais-je lancée dans un projet trop grand ?

Dès le départ, j’ai eu envie de montrer aussi bien des talents reconnus nationalement ou internationalement que des talents locaux ou même, des graines de talents. Je souhaitais aussi la plus grande diversité : ne pas privilégier les talents scientifiques, pourtant légions sur le Plateau de Saclay et dans notre vallée ; ne pas se limiter à « l’artistique », si souvent associé au mot talent. Trouver des sportifs, des manuels, des talents peu courants, diversifier au maximum.

J’ai commencé à prendre des contacts, à faire des entretiens. Les moments passionnants avec les 29 femmes et hommes qui ont accepté de « me raconter » se sont enchaînés. A 300 pages, j’ai décidé d’arrêter. Il serait bien temps de faire un 2^e tome ! 

En espérant que vous prendrez autant de plaisir à lire les témoignages de ces talentueuses personnes que j’en ai pris à les écouter,

Martine Debiesse