La ferme de Romainville

(Extrait choisi de Terres toujours Précieuses)

« Mélanie et moi avons tout de suite souhaité nous diversifier. Nos parcelles sont un peu sur le Plateau de Saclay et sur Coignières, mais principalement autour de la ferme, sur le Plateau de Magny. Les terres y sont très froides, argileuses et n’ont pas un énorme potentiel de rendement. Nous sommes pourtant proche du Plateau de Saclay, mais une vallée d’écart change beaucoup de choses. Nous avons un mètre de terre, puis de la roche et du sable de Fontainebleau. Il n’y a même pas d’eau en profondeur, ce qui nous empêche de faire des légumes de plein champ : il faudrait prendre l’eau de la commune pour irriguer et ce serait aberrant au niveau agricole.

Par contre, j’ai ajouté des lentilles cette année et rajouterai des pois chiche l’année prochaine. Je fais aussi de la transformation de mes productions : mon colza en huile de colza, mon blé en farine. J’espère que celle-ci sera bientôt utilisée dans les cantines de la commune ; elle permet d’ores et déjà à un artisan-boulanger de confectionner une baguette 100% magnycoise. Je récolte le miel de ma vingtaine (bientôt trentaine) de ruches et je fais moi-même mes propres pots, ayant tout le nécessaire pour désoperculer (retirer les opercules qui enferment le miel dans les alvéoles) et effectuer la mise en pot. » (Jonas)

 

« En arrivant, nous avons tout de suite eu envie de diversifier l’activité de la ferme parce qu’aujourd’hui la production de céréales sur la ferme ne permet pas forcément de vivre à deux les années difficiles (comme cette année 2020). Il fallait que je puisse apporter moi aussi quelque chose. Mon papa et mes grands-parents étaient commerçants, j’ai toujours aimé le contact avec la clientèle et j’avais vraiment envie d’ouvrir ma boutique à la ferme en proposant des produits que j’avais sélectionnés et que je serais fière de vendre. C’était aussi un retour aux sources puisque l’arrière-grand-mère de Jonas, Hélène Delalande, femme de Maurice, faisait déjà de la vente à la ferme : pendant la guerre, les Parisiens venaient à vélo chercher des légumes jusqu’ici.

Notre idée était de créer quelque chose sur le modèle des magasins de producteurs que nous avions vu fonctionner à la Rochelle où nous habitions et dont on ne trouvait pas d’équivalent en Île-de-France. Nous avons donc décidé d’ouvrir un magasin relais de producteurs permettant de trouver en un seul endroit des produits fermiers en provenance directe des fermes. » (Mélanie)

 Jonas et Mélanie Delalande

Des productions diversifiées et le Garde-Manger 

 

 

Et si cet extrait vous a intéressé(e)...

... le texte intégral sur la ferme de Romainville est dans le livre Terres toujours Précieuses que vous pouvez trouver ici