Ferme de la Martinière

(Extraits choisis de Terres toujours Précieuses)

« Le plus gros changement sur la ferme depuis 7 ans, ce sont les 70 hectares en moins. En 2014 (lors de l’entretien pour Terres Précieuses tome 1), je savais déjà que j’en étais exproprié, mais je pouvais encore les exploiter. C’est fini. Il y a d’abord eu une frange de 20 hectares pris pour le corridor écologique et le reste, depuis trois ans. Je recultive de petits morceaux dans les emprises (4 hectares sur la Vauve, 7,5 l’an dernier et cette année, 2,5 qu’ils m’ont redonnés au printemps), mais c’est du temporaire, juste pour entretenir le terrain qui, autrement, deviendrait friche.

Aujourd’hui, j’assiste, sur ces terres fertiles qui sont dans ma famille depuis 1884, au grand développement du métro, à la mise en place de ses piliers, à la construction du nouvel l’hôpital."

"Nous avons sur la compostière une très forte demande de compost en matière organique, surtout à l’heure actuelle avec la hausse du prix des engrais fabriqués avec du gaz (Ndla : entretien fait avant le début de la guerre en Ukraine, qui va amplifier encore ce phénomène) : l’an dernier au printemps, ils coûtaient 200-250 € la tonne et sont aujourd’hui à 650 €. Avec cette grosse flambée des engrais, notre compost est très prisé et la compostière a du mal à fournir. Je réponds en ce moment à un marché public pour le traitement de 9 000 tonnes de déchets végétaux. Les Vandame, la ferme d’Orsigny, Vincent Bailly et, depuis deux ans, Julien Thierry me prennent une grande partie de mon compost. C’est très bien que ce soit utilisé sur le Plateau car le coût du transport grève énormément le prix de ce produit."

Emmanuel Laureau

(Exproprié d’un tiers de mes terres)

 



Et si cet extrait vous a intéressé(e)...

... le texte intégral de la ferme de la Martinière est dans le livre Terres toujours Précieuses que vous pouvez trouver ici