Kathleen Blumenfeld, sa force : savoir se faire accepter par tout le monde : 

 

« Elle part régulièrement à Paris avec son book sous le bras et demande à rencontrer les directeurs de journaux ou de magazines pour leur montrer ses photos. Comme elle a le contact facile, une qualité probablement héritée de son père, cela marche !

Kathleen commence donc à travailler pour des revues françaises : le Figaro, Paris-Match, Elle, Jardin de Modes… Elle photographie d’importantes personnalités, François Mitterrand, avant qu’il ne devienne président, restant avec lui une semaine entière pour prendre des photos, mais aussi Helmut Schmidt, Henry Kissinger, Zizi Jeanmaire, Jean-Paul Guerlain, Eileen Ford, Simon Wiesenthal, pour ne citer qu’eux… Chaque séance repose sur une relation de connivence qui s’instaure, où elle amène le sujet à donner le meilleur de lui-même. Elle arrive à établir de très bonnes relations avec les gens, qu’ils soient jardinier ou président. C’est sa force. Elle n’a par exemple aucune recommandation auprès de Pierre Mendès France quand elle décide d’aller sonner un soir à sa porte, lui parle. Il accepte de l’accueillir et de lui laisser prendre des photos de lui. (...)

Kathleen n’a pas d’atelier à elle, ce qui la fait d’abord classer comme « forain ambulant » ! Mais aussi bien à la Fèverie qu’à la Gambauderie, elle installe une chambre noire où elle tire elle-même sur papier toutes ses photos noir et blanc. (...). Elle orne les murs de sa chambre noire de petites photos de chaque nouvelle personne dont elle a fait le portrait, comme on peut le voir sur la photo ci-contre que j’ai réalisée. Y sèchent de multiples tirages de Simone Veil qui utilisait ces petits formats pour des dédicaces à ses admirateurs. » Henry Blumenfeld

 

 

 

 

 

Et si cet extrait du témoignage de Kathleen Blumenfeld vous a intéressé.e...

... le texte intégral est dans le livre Talents que vous pouvez trouver ici