Sylvie Mombo « conte comme elle respire » (selon le titre de l’un de ses spectacles):
« Le public me passionne. En premier lieu par l’étrangeté de la situation. Aussitôt que le temps de l’histoire est ouvert, se crée une proximité presque magique. Je vais voir la plupart de ces personnes une seule heure dans ma vie et pourtant, je partage avec elles une intimité.
Pendant tout le temps du spectacle, on va parler de la mort, de la trahison, du viol… c’est tout sauf ce que les Anglais appellent le « chit-chat ». Nous sommes tout de suite dans l’essentiel, au cœur de la vie et cela rend cette heure tellement grave, tellement importante, même si on peut rire, et même rire beaucoup. Et la preuve, c’est qu’en fin de racontée, j’ai souvent des retours d’une profondeur sans précédent. Des paroles se libèrent Et j’adore cela, c’est précieux. Comme si les gens me faisaient des offrandes. Ils ont reçu et ils ont envie de redonner. Pour cela, les enfants sont géniaux. Il m’est arrivé une fois qu’un tout-petit se lève en pleine racontée, vienne vers moi, avec sa petite couche et son ventre rebondi, et se mette à me serrer très fort. J’ai laissé passer cette intense émotion, il est allé se rasseoir et l’histoire a continué ! »
Et si cet extrait du témoignage de Sylvie Mombo vous a intéressé.e...
... le texte intégral est dans le livre Talents que vous pouvez trouver ici