André Colson, « consacrer ma vie à ceux qui sont morts pour la France » :

 

« En 1978, René Michel déménage dans l’Eure. Lors de son pot de départ, il me signale un gros travail à accomplir au cimetière de Briis-sous-Forges, petite commune essonnienne d’à peine 1 500 habitants à l’époque, où reposaient 240 morts pour la France. Pourquoi tant ? Il se trouve que l’hôpital de Bligny, tout proche, construit en 1903 et spécialisé dans les maladies pulmonaires, avait

été réquisitionné au cours de la 1re guerre mondiale, par le ministère de la Défense, pour recevoir et soigner soldats et sous-officiers, atteints de tuberculose ou victimes de l'ypérite, le terrible gaz moutarde. Entre 1915 et 1919, près de 4 500 militaires passèrent par les services de Bligny. 512 décès furent à déplorer et si la plupart des dépouilles repartirent chez elles, 240 (dont 4 militaires polonais, 2 soldats italiens, 1 tirailleur marocain) ne furent pas réclamées par leurs familles et trouvèrent pour dernière demeure le cimetière de Briis. Un carré leur fut réservé dès 1921.

Dans les années 60, malgré plusieurs rénovations, les tombes, aux croix en fonte en forme d’épée parfois cassées, tombaient en ruine. Il fallait agir ! Ce sera mon premier dossier en tant que Délégué général adjoint de l’Essonne. 

(...)  

Il m’aura fallu 3 ans pour obtenir les autorisations et tout remettre en état. Pour ponctuer la fin des travaux, j’organise, le 25 octobre 1981,une cérémonie avec de nombreux élus et personnalités de l’Essonne : M. Périllat, Préfet, M. Lakota, bien sûr, M. Thirouin, maire de Briis… mais aussi 107 drapeaux et plus de 1 000 personnes. J’ai été heureux de la venue d’élus bien au-delà des couleurs politiques : c’était « tous ensemble » et très bien ainsi. » 

 

 

 

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